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  • : Prune Victor
  • : P.S. PRUNE est le blog de Prune Victor. Insolent, licencieux, torturé, amoureux, tendre, colérique, décapant, corrosif et en ligne(s)
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VENTS CONTRAIRES.NET

 

Et les textes chez Vents Contraires, la revue collaborative du Théatre du Rond Point

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ANGOISSE ...

Par un coeur que la dent d'aucun crime ne blesse, 
Je fuis, pâle, défait, hanté par mon linceul, 
Ayant peur de mourir lorsque je couche seul.

Mallarmé


Notre devoir n'est pas de nous débarrasser du fou, mais de débarrasser le fou de sa folie. 

Si nous commencions ? 

Albert LONDRES

Chez les fous

(ed. Arléa)

24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 21:53

Quand le vilain paillasse eut finit sa parade

J'entrais, je vis alors debout sur une estrade

Une fille très grande en de pompeux atours

Que des gouttes de suif tâchaient comme des larmes

Raide ainsi qu'un soldat qui présente les armes

Elle avait le nez fort et courbé des vautours

Elle était pourtant jeune, une barbe imposante

Lui couvrait le menton, noire, épaisse et luisante



L'étonnement me prit puis je voulus savoir

Je l'invitais d'abord à dîner pour le soir

Elle y vint elle était habillée en jeune homme

Un frisson singulier me courut sur la peau

La fille était fort laide et cet homme assez beau

Moi je m'assis en face un peu timide et comme

Si j'allais me livrer à quelques accouplements

Monstrueux, je sentis me venir par moments



Regardant cette fille aux formes masculines

Un besoin tout nouveau de choses libertines

Des curiosités de plaisirs que l'on tait

Et des frissons de femme à l'approche du mâle

J'avais la gorge aride et mon cœur palpitait

Je me vis dans la glace et me trouvais très pâle

Ses malsaines ardeurs me troublaient malgré moi

Elle but comme un homme et se grisa de même



Et puis jetant ses bras à mon cou, "Viens je t'aime !

Mon gros chéri", dit-elle, allons-nous en chez toi

A peine fûmes-nous arrivé dans ma chambre

Elle ouvrit ma culotte et caressa mon membre

Puis se déshabilla très vite et deux boutons 

D'une chair noire et sèche indiquaient ses tétons 

Elle était jeune, maigre, efflanquée et très haute

Sa carcasse montrait les creux de chaque côte



Pas de seins, pas de ventre, un homme avec un trou

Quand j'aperçus cela, je me dressais debout

Puis elle m'étreignit sur sa poitrine nue

Elle me terrassa d'une force inconnue

Me jeta sur le dos d'un mouvement brutal

M'enfourcha tout à coup comme on fait d'un cheval

Dans un vagin sec elle inséra ma pine

Sa grande barbe noire ombrageait sa poitrine



Son masque grimaçait d'une étrange façon

Et je crus que j'étais baisé par un garçon

Rapide, l'œil brillant, acharnée et féroce

Elle allait, elle allait me secouant très fort

Elle m'inocula sa jouissance atroce

Qui me crispas les os comme un spasme de mort

Et puis tordue avec des bonds d'épileptique

Sur ma bouche colla sa gueule de sapeur



D'où je sentis venir une chaude vapeur

De genièvre mêlée au parfum d'une chique

Pâmée, elle frottait sa barbe sur mon cou

Puis soudain redressant sa grande échine maigre

Elle se releva disant d'une voix aigre

"Nom de dieu que je viens de tirer un bon coup !"

 

 

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