La maison est étrangement silencieuse. Affreusement silencieuse. J'ai tenu bon, ne répondant plus aux derniers messages qui cherchaient encore à me harceler.
Mon chien est à côté de moi, il est revenu tout à l'heure. Lui aussi cherche les sons qui remplissent de vie chaque pièce, mais les sons ne sont pas là.
Comme à chaque fois qu'une crise est passée, je suis usée. Ca ira mieux demain, il faut que la nuit s'en aille. Pourtant j'aime la nuit. En général j'aime la nuit. Ce soir, c'est un peu plus
difficile ...
Alors je pense à toi. A ces moments où tu es là même si tu n'y es pas, à tous ces moments, à tout ce que l'on se dit, et tout ce que l'on fait. C'est comme de dire au soleil : reste encore. Et le
soleil est encore là. Je t'imagien chez toi, même si je ne connais pas, mais tu m'en parles tellement que 'jai des images dans les yeux, et ça me fait du bien.
Quelques jours avant de te voir, c'est beaucoup, et c'est peu; C'est peu si ce beaucoup de jours on le vit sereinement, et c'est bien ce que je compte faire. Penser à toi, te parler, sans
tristesse, simplement ... bien. Et savoir que tu vas bien, ce qui me fait bizarrement sourire. Donc je souris, toute seule. S'il y avait des caméras chez moi je passerai san doute pour dingote,
ce qui n'est pas bien grave en fait.
Il faudrait que je range un peu. Je n'en ai pas trop le courage, mais j'imagine qu'aucun miracle ne va se produire cette nuit et que ce que je n'aurai pa sfait ce soir sera encore là demain à
m'attendre. Alors, ça attendra ...
Et je m'enroule dans ces mots de toi "A tes côtés, toujours" ...